En permettant le désengagement des communes et le retour à la semaine de quatre jours dans le décret du 28 juin, le gouvernement vient de remettre en cause l’organisation des rythmes scolaires. Familles Rurales regrette que cette décision ait été prise de manière précipitée, sans concertation avec l’ensemble des acteurs concernés.
Le gouvernement a décidé de remettre en cause l’organisation des rythmes scolaires en permettant le désengagement des communes et le retour à la semaine de quatre jours par l’intermédiaire d’un décret paru le 28 juin.
Familles Rurales regrette que cette décision ait été prise de manière précipitée, sans concertation avec l’ensemble des acteurs concernés. Il semble prématuré de remettre en cause cette réforme sans une étude d’impact du dispositif, notamment auprès des enfants et des familles.
De nombreuses communes annoncent déjà revenir à la semaine de quatre jours dès la rentrée de septembre. Ceci induit un bouleversement supplémentaire pour les enfants et l’organisation des familles qui devront trouver de nouveaux modes de garde.
Il existe un risque important de voir se dessiner une France à plusieurs vitesses, où les inégalités territoriales et sociales se creusent avec des territoires et des populations inégalement dotées en fonction des choix et surtout des ressources des communes. Les zones rurales vont être une fois de plus pénalisées.
Les associations comme Familles Rurales ont été fortement mobilisées pour organiser les temps d’activités périscolaires et ont dû s’adapter et s’organiser pour répondre à la demande. Le désengagement des collectivités aura des conséquences: fin des activités, désorganisation dans de nombreuses familles, pertes économiques pour les associations, licenciements et paiement des indemnités, nouvelle réorganisation des services et des équipes.
Cette décision risque de fragiliser les associations et remet en cause leur équilibre alors qu’elles sont des partenaires des collectivités et des acteurs essentiels de l’animation des territoires dans de nombreux domaines.
Pour l’ensemble de ces raisons, Familles Rurales demande au gouvernement de différer l’entrée en vigueur de cette mesure à la rentrée 2018.