En plus des besoins nutritionnels, les recommandations en matière de consommation prennent désormais en compte la contamination des aliments et les habitudes alimentaires.
Après plusieurs années de travail, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES) vient de rendre ses conclusions concernant l’évolution des repères de consommation basée sur une démarche innovante.
L’Agence a élaboré un algorithme capable à la fois de prendre en considération les besoins nutritionnels, les contaminations des aliments et les habitudes alimentaires. Ces premiers résultats concernent les adultes mais pourront être adaptés à différents groupes de population comme les femmes enceintes, les enfants ou les personnes âgées.
L’ANSES recommande de renforcer ou limiter certains groupes d’aliments :
- Augmenter la consommation de légumineuses comme les lentilles, fèves et pois chiches (plusieurs fois par semaine), de céréales complètes, de légumes, de fruits et de certaines huiles végétales riches en acides alpha-linoléiques (colza et noix) ;
- Limiter la consommation de viande hors volaille (maxi 500g/semaine), de charcuterie (maxi 25g/jour) et de boissons sucrées comme les sodas ou jus de fruits (moins d’1verre/jour).
- La consommation bihebdomadaire de poissons dont un poisson gras (sardine, maquereau…) reste conseillée
La présence de contaminants dans les aliments, quelle que soit leur origine conduit par ailleurs l’ANSES à recommander aux consommateurs de bien diversifier leur alimentation et leurs circuits de distribution. Ils ne seront ainsi pas exposés toujours aux mêmes contaminants.
L’ensemble de ces résultats devra par ailleurs être traduit en nouveaux messages à destination de la population pour une application plus concrète et plus facile au quotidien comme celui diffusé depuis maintenant quinze ans dans le cadre du PNNS : « manger cinq fruits et légumes par jour ».