Alors que les maladies liées à l’alimentation (diabète de type II, surpoids et obésité qui touchent 1 enfant sur 6 ) atteignent des niveaux de plus en plus préoccupants, l’industrie agro-alimentaire persiste avec son matraquage publicitaire irresponsable en direction des enfants sur les aliments particulièrement gras, sucrés ou salés, en totale contradiction avec les recommandations des nutritionnistes et les engagements pris.
Il y a près de 15 ans, nos ONG lançaient déjà un cri d’alarme : « Obésité : protégeons nos enfants » réclamant une série de mesures dont l’encadrement du marketing alimentaire. Cette mobilisation a permis d’obtenir des avancées, notamment pour les cantines scolaires… En revanche, pour le marketing, les pouvoirs publics s’en étaient alors remis à l’autodiscipline et aux belles promesses des industriels.
10 ans après, c’est un échec criant : 88 % des publicités télévisées vues par les enfants concernent toujours des aliments particulièrement caloriques : fast-food, confiseries, chocolat, biscuits, céréales du petit-déjeuner et boissons très sucrées selon la récente étude de l’UFC-Que Choisir1. Au-delà des ONG, les autorités épinglent aussi ce coûteux fiasco pour la santé publique et les finances publiques : Organisation Mondiale de la Santé, Cour des Comptes, Santé Publique France.
Il est grand temps que le gouvernement arrête de s’en remettre aux vaines promesses de l’industrie et encadre par la loi le marketing alimentaire à destination des enfants en interdisant les publicités sur les écrans (télévision et numérique) pour les aliments les plus néfastes pour la santé.
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1 : L’obésité et le surpoids concernent désormais 17 % des enfants, soit 6 fois plus que dans les années soixante.