Parentalité
Mise en place depuis 2007 par la fédération Familles Rurales de l’Aisne, la médiation familiale vient en aide aux familles qui cherchent à renouer le dialogue.
Un cadre sécurisant pour avancer
Depuis l’ouverture du service, le nombre de médiations mises en place ne cessent d’augmenter. Heureusement ou malheureusement ? A écouter Anne-Laure Petit-Jean, médiatrice familiale à la fédération de l’Aisne, ces dossiers sont autant de chances pour les personnes d’engager un dialogue dans un contexte de fragilité familiale lors d'une séparation, d'un divorce, d'un conflit, d'une succession... Il s’agit d’anciens conjoints ayant des enfants, des médiations intergénérationnelles ou au sein de fratries. « Je ne suis ni négociatrice, ni avocate. Je travaille sur le conflit qui devient un support pour s’adresser à l’autre sans trop de heurts » précise Anne-Laure Petit-Jean.
Pas une démarche de soin mais de projection dans l’avenir
A la différence d’un travail avec un psychologue, la médiation familiale n’est pas une démarche de soin. Elle s’appuie sur le présent pour construire l’avenir. Beaucoup de familles viennent d’elles-mêmes ; d’autres ont été orientées sur proposition du Juge aux Affaires Familiales.
Après un premier entretien d’information gratuit, les rendez-vous sont fixés tous les quinze jours environ. Les rencontres sont souvent tendues. Il faut alors mettre des mots et un sens sur des émotions souvent trop fortes pour arriver à les exprimer calmement.
Confidentialité et liberté
L’utilisation de la parole est ainsi, avec la confidentialité et la liberté, deux piliers de la médiation familiale. Les situations sont toutes différentes mais elles ont un point commun : les participants doivent être d’accord pour adopter la philosophie de la démarche. « C’est la phase la plus difficile mais une fois comprise, le travail s’enclenche plus facilement ».
En Gironde, plusieurs associations locales Familles Rurales organisent des matinées récréatives une fois par semaine pour les enfants âgés de 0 à 3 ans. C’est le cas dans l’association de Saint-Médard d’Eyrans, en périphérie de Bordeaux. Sa spécificité ? Les parents, grands-parents ou assistantes maternelles sont les « acteurs » du bien-être des enfants dotn ils ont la responsabilité.
L’adulte peut ainsi vivre un moment de partage avec l’enfant autour d’un jeu, d’une activité musicale ou créative. Les matinées récréatives permettent à la fois de rompre l’isolement des familles, de préparer les enfants à la socialisation et, pour les adultes, de prendre le temps de jouer avec l’enfant.
Participer à l’éveil et à la socialisation de l’enfant, apporter un appui aux parents dans l’exercice de leur rôle : tels sont les principaux objectifs de ce lieu unique d’Accueil Enfants-Parents puisqu’il s’agit du premier mis en place dans le département de Corrèze.
Temps conviviaux
A « La Luciole », dans la commune de Larches, les parents échangent avec d’autres parents ou avec des professionnels. Deux salariées de l’association Familles Rurales de Larches accueillent en toute convivialité et gratuitement, deux matinées par semaine, les enfants âgés de moins de quatre ans, accompagnés de leur(s) parent(s). Ensemble, ils participent à des temps conviviaux de jeux et d’échanges.
Initialement l’association Familles Rurales de Larches avait créé une halte-jeux. Mais les familles, la CAF et la MSA ont souhaité faire évoluer la structure dont la fédération Familles Rurales de Corrèze est aujourd’hui gestionnaire.