Depuis plus d’un an, Familles Rurales appelle à la création d’une aide ciblée pour soutenir les ménages n’ayant pas d’autres choix que d’utiliser leur voiture pour se déplacer. Après des mois de tergiversations, ces 100 euros annoncés sont certes une bonne nouvelle pour les familles qui pourront en bénéficier mais ce dispositif s’avère incomplet.
Le gouvernement a annoncé le 7 décembre la mise en place d’une aide au carburant de 100 euros pour les ménages très modestes à partir du mois de janvier en prévision de la fin de la « ristourne généralisée ».
Depuis plus d’un an, Familles Rurales appelle à la création d’une aide ciblée pour soutenir les ménages n’ayant pas d’autres choix que d’utiliser leur voiture pour se déplacer. Après des mois de tergiversations, ces 100 euros annoncés sont certes une bonne nouvelle pour les familles qui pourront en bénéficier mais ce dispositif s’avère incomplet.
Il est loin de compenser le surcoût annuel de plus de 425 euros par habitant contraint de rouler en moyenne 250 kilomètres par semaine. Il ne s’adresse ni aux classes moyennes, ni aux retraités, ni aux demandeurs d’emplois, ni aux étudiants… pourtant dépendants de leur véhicule pour les trajets du quotidien dans de nombreux territoires. Enfin, cette aide ne prend pas en compte l’éloignement du lieu de travail et les kilomètres parcourus malgré les multiples annonces mentionnant un dispositif "gros rouleurs".
Pour les ruraux, dont le budget carburant est de +40% comparé à celui des urbains, ce dispositif sera donc largement insuffisant et une fois de plus, la spécificité des zones rurales n’est pas assez prise en compte.
Depuis avril, la "ristourne" sur les carburants appliquée directement à la pompe sans prendre en compte les fluctuations des prix et sans cibler les ménages qui en avaient réellement besoin a coûté près de 8 milliards d’euros. Alors que les habitants du milieu rural sont particulièrement touchés par l’inflation du fait de l’éloignement des services et de l’absence de transports en commun, une aide ciblée dès le départ aurait été plus juste et plus efficace.
D’autant plus qu’aujourd’hui nous devons faire face à l’augmentation du prix des transports publics, comme celui du train, qui va également durement frapper les familles alors qu’il faudrait à l’inverse encourager l’usage du ferroviaire.
En effet, il est urgent de soutenir également les alternatives au véhicule individuel dans les territoires éloignés des grandes métropoles. Nous appelons une nouvelle fois à la mise en place d’un véritable plan de mobilité durable dédié aux zones peu denses.